3-J'y suis...

21 janvier 2010

Première nuit en Afrique, j'ai vraiment bien dormi. 

 

 

 

 

Je fais ma première visite du quartier, je pars à pied avec Moïse, le gardien de Békaso (notre villa). Je découvre la terre rouge de Bamako qui vole, se colle à nous, rentre dans les narines au moindre petit coup de vent ou lorsqu'un véhicule passe.

Moïse m’emmène faire débloquer mon portable afin d'y  mettre une puce locale et payer moins cher en communications. Nous traversons de petites ruelles avec plein de devantures de toutes sorte de choses : téléphonie, coiffeur, tailleur… et devant chacune trois ou quatre hommes qui font et boivent le thé. Nous rentrons dans la boutique (enfin boutique…une petite pièce avec plein de téléphones et d’accessoires) je négocie le prix du déblocage qui au final est la moitié du prix de départ. Le vendeur prend mon téléphone et me dit qu’il en a pour 20 minutes: « Installe toi et prends un thé! » me dit-il en m’indiquant une chaise devant la boutique et lui… il part avec mon portable à moto… mon premier réflexe est de me demander s’il va revenir et si je vais revoir mon téléphone… puis rapidement je n’y pense plus et profite du spectacle de l’activité de la rue. Je déguste un thé délicieux... dans l’odeur des gaz d’échappement et de l’essence car à côté de nous, sous un petit abri en tôle, des jeunes font la réparation de vélos et de motos, ils ont l’air d’avoir entre 14 et 16 ans. Plus loin une maison est en construction, les seaux de ciments sont montés au 3èmeétage avec des poulies juste à la force des bras, toutes les 20 secondes un seau est monté. Il y a beaucoup de constructions en cours, le quartier à l'air de se développer rapidement. Mon téléphone finit par revenir, nous retournons à Békaso dans la chaleur de la fin de matinée.

 

Aujourd’hui 4 irlandais sont arrivés : Kim, Donal, Daniel et Bryan, ils arrivent d’un périple de plusieurs semaines (Sénégal, Casamance, Gambie…). Le mélange des langues commence Bambara, Malinké, Soussou, Anglais, Français…

 

Je découvre le lieu où nous allons jouer le tambour, c’est sur le toit de la maison, une sorte de paillote à été installé pour nous abriter du soleil. Nous avons vue sur la colline où se trouve le palais présidentiel, sur tout le quartier et sur la rue.

Nous devons démarrer le stage dans deux jours, mais au moment de m’installer pour une petite sieste, j’entends les tams-tams qui se mettent en route sur le toit. Au bout de cinq minutes je succombe à l’appel et je monte, Famoudou est là, il joue avec ses musiciens et certains stagiaires, je me joins à eux.

Premier rythme sur la Dundun et le Sangban assez compliqué, j’ai un peu de mal…

Au bout de 2 h nous devons arrêter car il faut respecter les heures de prière…

 

On commence à faire connaissance avec ceux qui accompagnent Famoudou. 

 


 

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