5-Le stage commence

23 janvier 2010

Tout le monde est arrivé, le stage peut commencer...

 

Ce matin c’est réunion et présentation de toutes les personnes qui accompagnent Famoudou.

On nous explique les fonctions de chaque personne.

 

Je rejoins le coin cuisine pour faire des photos, direction le terrain de l’autre côté de la rue. « Assied toi, viens!», on me met un pilon dans la main. Je pile des oignons, des petits poireaux (comme de la ciboulette), puis des aubergines (Kolokobo) qui ont été cuites dans l’huile. Les femmes africaines parlent beaucoup, rigolent, chantent…

Je suis rejoint par Alain et Esther, nous préparons les poivrons, les carottes, pendant ce temps là le riz cuit… Nous nous présentons tous…

 

 

Fanta nous dit que c’est gentil de les aider, elle nous dit que nous sommes des gens biens. Elle nous parle en Malinké, Hadja traduit: « elle dit qu’elle va chanter pour les blancs ».

Fanta chante pour nous… grosse émotion.

J’ai finit de préparer les légumes, Fanta prend une bassine et vient me laver les mains.

 

 

Cet après-midi nous suivons le premier vrai cours. Nous sommes sur le toit, il fait chaud. Nous découvrons et travaillons le rythme ternaire Somasangi. J’essaye de moins faire marcher l’intellect pour jouer, j’essaye de lâcher prise et d’apprécier le moment…

 

Après le repas nous décidons de sortir et d’aller au concert d’Amadou et Maryam. Nous partons à deux bus. À peine garés des jeunes nous sautent dessus pour nous vendre des places. Les billets ne se vendent pas à un guichet mais une vingtaine de jeunes qui interpellent tous ceux qui arrivent et essayent de leur vendre un maximum de place. Une partie de notre groupe achète des billets, sauf qu'ils ne sont pas pour le bon concert! Nous avons des places pour "la nuit de la femme" qui célèbre les 50 ans de l’indépendance du Mali. 15 griottes doivent se succéder sur la scène du palais des sports. La salle est comble, des femmes en majorité, elles  sont toutes parées de leurs plus beaux habits en Bazin (tissu local amidonné et coloré). Les musiciens arrivent un par un tranquillement avec leurs instruments, nous attendons presque deux heures avant que le concert ne démarre.

 

J’ai la chance qu'Hadja me traduise les chansons, car par moment elles sont très revendicatrices et provoque l’euphorie. Toutes les femmes se lèvent en même temps, hurlent… Beaucoup de chansons évoquent les défauts des hommes : infidélité, polygamie, violence… Une des griottes met le feu à la salle, je n’ai jamais vu ça! Toutes femmes se tournent vers les hommes en les chambrant, puis la griotte descend dans le public et va chanter face à l’ambassadeur et tous les représentants de la ville, c’est la folie dans la salle! Super concert!

 

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