Etonnamment j’ai bien dormi! Je ne ressens aucune douleur… pourtant je ne suis pas beau à voir… L’hôpital n’est pas du dernier cri mais ils ont l’essentiel. Dans la matinée on me fait passer des radios du visage. J’ai la partie droite du visage très enflée, surtout l’œil, que je n’arrive plus à ouvrir. J’ai un peu de mal à manger car la mâchoire a dû bouger aussi dans le choc. En attendant les résultats, je fais une petite sieste et je suis très heureux à mon réveil de retrouver Hadja, Fodé, Mino et Alain. Ils ont tous du mal à me regarder. Ils sont ennuyés de me voir comme ça. J’essaie de leur montrer que tout va bien,
en fait... je vais bien!
Hadja appelle Koulako à Sangbarela, qui s'inquiète beaucoup de mon état de santé. Elle me la passe, Koulako est contente de m’entendre, elle me dit qu’elle avait peur que je sois rentré en France sans qu’elle ait pu me dire au revoir. Je la réconforte un peu en lui indiquant que je vais bien. Heureusement qu’elle ne voit pas ma tête car elle ne me croirait pas. Merci pour tout Koulako, "Iniké".
Quand il rentre à Békaso, Fodé m’appelle et me passe Mamady et Mamoudou qui sont très contents eux aussi d’avoir de mes nouvelles et de m’entendre. Je suis vraiment très ému de toutes les marques d’attention que tous me montrent.
Je commence à sentir un changement en moi, je ne sais pas pourquoi, je suis tout seul dans un Hôpital en Afrique avec la moitié du visage abîmé… et ... je suis bien…
On me met sous perfusion de je ne sais pas quoi, puis les résultats des radios reviennent. Il y a un petit enfoncement de la pommette. Le médecin m’indique qu’il prendra une décision demain pour la suite des soins.
Je ne préviens personne en France car je ne sais pas comment expliquer les choses sans qu’ils se fassent du souci ou qu’ils me demandent de rentrer.
Je m’endors après quelques coups de téléphone de mes amis Guinéens.
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